les confessions saint augustin wikisource

Marlioz, le 31 décembre 2020

Car cet abîme des eaux, visible maintenant, reçoit dans ses gouffres mêmes un certain degré de lumière sensible aux poissons et aux êtres animés qui rampent dans son sein. ou Comment, lui est venu la pensée de faire quelque chose, puisqu’il n’avait jamais rien fait jusque-là ? Les Confessions (Augustin)/Livre douzième. » Non, il n’a pas désigné par le ciel une essence spirituelle ou intelligente, ravie dans l’éternelle contemplation de Dieu, ni par la terre une matière informe. Wikisource Rechercher. Seigneur, vous m’avez déjà dit à l’oreille du cœur, d’une voix forte, que vous êtes éternel, « seul en possession de l’immortalité ( I Tim. et, qu’à l’ombre de vos ailes, je demeure humblement dans cette connaissance que vous m’avez révélée ! The Confessions of Saint Augustine (Outler) by Augustine of Hippo, translated by Albert C. Outler Introduction. Dans ses confessions, saint Augustin nous livre son chemin de foi et ses réflexions sur son temps qui sont toujours d'actualité de nos jours. Et déjà l’édifice du salut s’élève en eux par la foi qui les assure que Dieu seul a créé tous les êtres dont l’admirable variété frappe leurs sens. Mais que dira-t-on des eaux supérieures au firmament ? « Eh ! Chapitre XXVIII, L’Esprit est la mesure du temps. cette vision n’est plus que mémoire. Et pourtant mon attention reste présente, elle qui précipite ce qui n’est pas encore à n’être déjà plus. Et si je demande encore quel oubli serait le plus funeste à la vie humaine, l’oubli de l’art de lire et d’écrire, ou celui de ces fictions poétiques, qui ne prévoit la réponse de quiconque ne s’est pas oublié lui-même ? » « Ne vous ai-je pas, contre moi-même, accusé mes crimes, ô mon Dieu, et ne m’avez-vous pas remis la malice de mon cœur [13] ? Et qui mérite mieux le nom de ciel du ciel que ce temple spirituel, plongé dans l’ivresse de votre joie sans que rien incline ailleurs sa défaillance ; pure intelligence, unie par le lien d’une paix divine aux esprits de sainteté, habitants de votre cité sainte, cité céleste, et par delà tous les cieux. Et l’on peut affirmer sans crainte que ces deux grands corps ne sont que terre par rapport à ce ciel inconnu qui est au Seigneur, et non aux enfants des hommes. non pas la vérité, mais eux-mêmes : car autrement ils auraient, pour les pensées d’un autre, reconnues véritables, l’amour que j’ai pour leurs pensées, quand elles sont vraies, et je les aime, non pas comme leurs pensées, mais comme vraies ; et, à ce titre, n’étant plus à eux, mais à la vérité. Ce texte est une lettre authentique d'Augustin d'Hippone donnant des normes de vie religieuse commune à une communauté d'hommes (non identifiée), mais qui n'a rien à voir avec les amis groupés autour de lui dont il parle dans ses Confessions. Ou plutôt ne vous invoque-t-on pas pour vous connaître ? Mais d’où venait mon aversion pour la langue grecque, exercice de mes premières années ? Et ils voient que votre volonté, n’étant pas autre que vous-même, ne saurait subir aucun changement, et que ce n’est point par survenance de résolution soudaine et sans précédent, que vous avez, créé le monde. Ainsi, quand ils soutiennent que leur sentiment, et non le mien, est celui de Moïse, c’est une prétention qui m’offense, et que je repousse. The Confessions of Saint Augustine by Augustine of Hippo, translated by Albert Outler. Leur plaire était alors pour moi le bien-vivre ; car je ne voyais pas ce gouffre de honte où je plongeais loin de votre regard. Ainsi donc, tandis que chacun s’applique à trouver l’intention de l’auteur inspiré, où est le mal, si à votre clarté, ô lumière des intelligences sincères, je découvre un sens que vous me démontrez véritable, quoique ce sens ne soit pas le sien, et, malgré cette différence, laisse le sien dans toute sa vérité ? Ô Dieu, mon Dieu, quelles misères, quelles déceptions n’ai-je pas subies, à cet âge, où l’on ne me proposait d’autre règle de bien vivre qu’une docile attention aux conseils de faire fortune dans le siècle, et d’exceller dans cette science verbeuse, servile instrument de l’ambition et de la cupidité des hommes. Un enfant que j’ai vu et observé était jaloux. Augustin - Œuvres complètes, éd. Mais cette sagesse créature, substance intelligente, lumière par la contemplation de votre lumière, car, toute créature qu’elle est, elle porte aussi le nom de sagesse mais la lumière illuminante diffère de la lumière illuminée ; la sagesse créatrice, de la sagesse créée ; comme la justice justifiante, de la justice opérée par la justification. Ceux-là sont de petits enfants. Je vois clairement cette vérité en votre présence ; qu’elle m’apparaisse chaque jour plus claire, je vous en conjure ! aussi étais-je appelé un enfant de grande espérance ! Augustin d'Hippone lui-même n'a jamais eu l'intention de fonder un ordre religieux au sens institutionnel du terme. Et c’est en ce monde que commence à paraître la mutabilité qui nous donne le sentiment et la mesure des temps ; car ils naissent de la succession des choses, de la vicissitude et de l’altération des formes dont l’origine est cette matière primitive, cette terre invisible. 37. Le passé n’est plus, qui en doute ? Pardon, mon Dieu, je voudrais savoir, si vous le voulez, par quel conseil mon baptême a été différé. Ont-elles été revêtues de leur parure lorsque Dieu dit : « Que les eaux, inférieures au « firmament, se rassemblent (Gen. Vous me donniez aussi de ne pas vouloir plus que vous ne me donniez, et à mes nourrices de vouloir me donner ce qu’elles avaient reçu de vous ; car c’était par une affection prédisposée qu’elles me voulaient donner ce que votre opulence leur prodiguait. (487). Ô créature bienheureuse ! Mais vous, « qui savez le compte des cheveux de notre tête [21] ; » vous tourniez leur erreur à mon profit, et ma paresse, au châtiment que je méritais, si petit enfant, si grand pécheur. Ne vous moquez-vous pas de moi à de telles questions, vous qui m’ordonnez de vous louer et de vous glorifier de ce que je connais ? n’est-ce. Invocation. Aussi le Maître de votre grand serviteur, en racontant que vous avez créé dans le principe le ciel et la terre, l’Esprit-Saint ne dit mot des temps, est muet sur les jours. Toutefois, il était déjà quelque chose qui pût la recevoir. CXIII, 15) pour la voir et la toucher, n’était pas alors telle que nos yeux la voient, et que notre main la touche ; elle était invisible et informe, abîme que nulle lumière ne dominait. Le titre des Confessions a sans doute été choisi en référence aux Confessions de Saint-Augustin, publiées au IVe siècle après Jésus Christ. il n’en est pas ainsi ! Mais l’une contient les flottants caprices de l’autre, grâce à vos lois, mon Dieu, vos lois qui depuis la férule de l’école jusqu’à l’épreuve du martyre, nous abreuvant d’amertumes salutaires, savent nous rappeler à vous, loin du charme empoisonneur qui nous avait retirés de vous. Et de qui un tel animal peut-il être, sinon de vous, Seigneur ? Ai-je commencé ? ». Ainsi je l’appris sans être pressé du poids menaçant de la peine, sollicité seulement par mon âme en travail de ses conceptions, et qui ne pouvait rien enfanter qu’à l’aide des paroles retenues, sans leçons, à les entendre de la bouche des autres, dont l’oreille recevait les premières confidences de mes impressions. Mais qu’est-ce donc que la diminution ou l’épuisement de l’avenir qui n’est pas encore ? LXII, 28) ? Mais vous ne l’avez pas laissée dans cette informité, puisque dans le principe, avant les jours, vous avez formé ce ciel et cette terre, dont je parle. XXVI, 4). Mais toute connaissance qui varie est muable ; et ce qui est muable n’est pas éternel. Les Confessions Augustin Livre premier Wikisource. De quoi nourrir vos convictions personnelles avec la référence Les Confessions De Saint Augustin si la seconde main fait partie intégrante de vos habitudes d'achat. Et cela, aussi bien du côté du neuf que des produits Les Confessions De Saint Augustin occasion. Laissez-moi pourtant parler, puisque c’est à votre miséricorde et non à l’homme moqueur que je parle. Est-il un seul de ces maîtres fièrement drapés dont l’oreille soit assez à jeun pour entendre ce cri de vérité qui part d’un homme sorti de la poussière de leurs écoles : « Inventions d’Homère ! Sans doute, nous ne trouvons pas de temps qui précède cette sagesse. Mais, Seigneur, où est ce ciel du ciel dont le Psalmiste parle ainsi : (Le ciel du ciel est au Seigneur, et il a donné la terre aux enfants des « hommes (Ps. Un autre peut dire encore, s’il lui plaît, que ces paroles de l’Ecriture : « Dans le principe Dieu fit le ciel et la terre, » ne sauraient s’entendre des créatures invisibles et visibles arrivées à la perfection de leur être ; mais qu’elles désignent une informe ébauche de forme et de création, germe obscur où s’agitaient confusément, sans distinction de formes et de qualités, les substances qui, dans l’ordre où elles sont aujourd’hui disposées, s’appellent le ciel ou le monde des esprits, la terre ou le monde des corps. que n’ai-je obtenu cette guérison prompte ! Saint Augustin y confesse ses fautes, et exalte la gloire de Dieu. Ainsi, la faiblesse du corps au premier âge est innocente, l’âme ne l’est pas. Ce livre correspond à l'oeuvre complète de saint Augustin et ne comprend aucun commentaire pour aider le lecteur ce qui peut rendre certain passage ardu pour nous aujourd'hui. ne mesurons-nous pas le silence ? Chapitre XVII, Ce que l’on doit entendre par le ciel et la terre. Donc celui qui m’a fait est bon, et lui-même est mon bien ; et l’élan de mon cœur lui rend hommage de tous ces biens répandus sur mes premières années. Et déjà, dans son trouble, celle dont le chaste cœur concevait avec plus d’amour encore l’enfantement de mon salut éternel en votre foi, la mère de ma chair, appelait à la hâte mon initiation aux sacrements salutaires, où j’allais être lavé, en vous confessant, Seigneur Jésus, pour la rémission des péchés, quand soudain je me sentis soulagé. Livre premier. Si nous ne buvions, on nous frappait, et il ne nous était pas permis d’en appeler à un juge sobre. Oh ! Vainement vous cherchez en elle la vicissitude et le temps, vous ne les trouverez jamais ; n’est-elle pas exaltée au-dessus de toute étendue fugitive la créature qui puise sa félicité dans une permanente union avec Dieu ( Ps. Sucer, savourer avec délices, pleurer aux offenses de ma chair, rien de plus. Mieux eût valu. Invocation. Quoi donc ? vous étiez au dedans, moi au dehors de moi-même ; et c’est au dehors que je vous cherchais ; et je poursuivais de ma laideur la beauté de vos créatures. Mais si je demande par quelles lettres s’écrit le nom d’Énée, tous ceux qui savent lire me répondront vrai, selon la convention et l’usage qui ont, parmi les hommes, déterminé ces signes. (Rom. Dans la traversée de ma vie jusqu’à ce jour, ne suis-je pas venu de la première enfance à la seconde, ou plutôt celle-ci n’est-elle pas survenue en moi, succédant à la première ? 1. From Wikisource < The Confessions of Saint Augustine (Outler) Jump to navigation Jump to search. Et cependant, Seigneur, à vous créateur et conservateur de l’univers, tout-puissant et tout bon, à vous notre Dieu, grâces soient rendues, ne m’eussiez-vous donné que d’être enfant ! Raulx, tome I.djvu, Augustin - Œuvres complètes, éd. Que je m’y désaltère, que j’y puise la vie, que je ne sois pas ma vie à moi-même. The Confessions of Saint Augustine (Outler) by Augustine of Hippo, translated by Albert C. Outler Book XII. For other English-language translations of this work, see Confessions (Augustine). Les Confessions De Saint Augustin Ghent University Library. Chapitre premier, La recherche de la vérité est pénible. L’Ecriture incline son langage jusqu’à leur bassesse, qu’elle recueille en son sein maternel. Et combien de nos jours, et des jours de nos pères ont passé par votre aujourd’hui et en ont reçu leur être et leur durée ; et d’autres passeront encore, qui recevront de lui leur mesure d’existence. S’il faut, Seigneur, que ma voix et ma plume publient à votre gloire tout ce que vous m’avez appris sur cette matière primitive j’avoue qu’autrefois entendant son nom dans la bouche de gens qui m’en parlaient, sans pouvoir m’en donner une intelligence qu’ils n’avaient pas eux-mêmes, ma pensée se la représentait sous une infinité de formes diverses ; ou plutôt ce n’était pas elle que ma pensée se représentait, c’était un pêle-mêle de formes horribles, hideuses, mais pêle-mêle de formes que je nommais informe, non pour être dépourvu de formes, mais pour en affecter d’inouïes, d’étranges, et telles qu’une réalité semblable offerte à mes yeux eût rempli ma faible nature de trouble et d’horreur. « Dites à mon âme : Je suis ton salut [10]. — Profondeur de I’Ecriture. Cette lecture m’était-elle interdite, je souffrais de ne pas lire ce qui me faisait souffrir. Mais nous avons votre promesse ; qui pourrait la détruire ? 12. related portals: Post-Nicene Christianity. Combien les tristes suites de mon iniquité m’en ont jeté loin ! Je ne voulais pas être trompé ; ma mémoire était forte ; mon élocution polie ; l’amitié me charmait ; je fuyais la douleur, la honte, l’ignorance. Seigneur mon Dieu, est-il en moi de quoi vous contenir ? La dernière modification de cette page a été faite le 8 novembre 2016 à 15:30. Pris sur le fait à mon tour, et accusé, loin de céder, j’entrais en fureur. Qu’est-ce donc que je veux dire, Seigneur mon Dieu, sinon que j’ignore d’où je suis venu ici, en cette mourante vie, ou peut-être cette mort vivante ? 33. Malheur aux péchés des hommes ! Et alors en vous, dans votre vérité, type de mon être, je serai ferme et stable ; et je n’aurai plus à essuyer les questions des hommes, frappés, par la déchéance, de cette hydropisie de curiosité qui demande : Que faisait Dieu avant de créer le ciel et la terre ? Je veux soutenir le ton de ma voix, la durée préméditée de mes paroles est un espace, déjà franchi en silence, et confié à la garde de ma mémoire. Ne m’as-tu pas montré Jupiter tout à la fois tonnant et adultère ? Ou me trompé-je ? ne souffrez pas qu’on m’en repousse. Je vois clairement cette vérité en votre présence ; qu’elle m’apparaisse chaque jour plus claire, je vous en conjure ! Il eût mieux fait de diviniser les hommes [25] ! IV, 26), éternelle dans les cieux ; et quels cieux, sinon ces cieux sublimes, vos hymnes vivantes ; ce ciel des cieux (Ps. Artisan tout puissant et bon de toute espèce de biens, vous avez fait le ciel si grand, la terre si petite. I, 16), dont l’Ecriture se tait, quoiqu’ils soient évidemment l’œuvre de Dieu. Celui-ci : « Dans le principe, Dieu fit le ciel et la terre, » c’est-à-dire dans son Verbe coéternel à lui-même, Dieu créa le germe informe du monde corporel, la matière où étaient confondus le ciel et la terre, qui depuis ont reçu l’ordonnance et la forme dont nos yeux sont témoins. Je n’aurais pas le droit de m’offenser, et je répondrais par les raisons précédentes, ou j’en développerais de nouvelles, si j’avais affaire à un esprit moins(496) accommodant. Existait-il donc hors de vous, ô Dieu, trinité une, unité trinitaire, existait-il rien dont vous les eussiez pu former ? Mais ce ciel du ciel est à vous, Seigneur ; et cette terre, que vous avez donnée aux enfants des hommes ( Ps. J’en ai quelques indications, j’ai vu moi-même des femmes enceintes. Etonnante profondeur de vos Ecritures ! Ils peuvent porter, d’une part, sur la vérité des choses ; de l’autre, sur l’intention qui en dicte le récit : car il est différent de chercher la vérité en discutant le problème de la création, ou de préciser le sens que Moïse, ce grand serviteur de notre foi, attache à sa parole. 34. 38. — La Terre, création de la matière primitive. CIII, 24) ; c’est une vérité que ce monde visible présente deux grandes divisions, le ciel et la terre, et que ces deux mots résument toutes les créatures. Ecoutez, Seigneur, et jugez ma réponse. Et ils veulent qu’on les châtie, si ce plaisir les détourne d’études, qui, de leur aveu, doivent conduire leurs fils à ce frivole honneur. I, 6, 7) ; » firmament nommé par vous ciel, mais ciel de cette terre, de cette mer que vous fîtes le troisième jour, en douant d’une forme visible cette matière informe que vous aviez créée avant tous les jours. 11. Un autre vient et dit : « La terre était « invisible, informe, et les ténèbres couvraient l’abîme ; » c’est-à-dire : il y avait déjà une matière informe, d’où l’action créatrice, préalablement attestée par l’Ecriture, a tiré le ciel et la terre, en d’autres termes, cette masse de l’univers, partagée en deux grandes divisions : l’une supérieure, et l’autre inférieure, avec tous les êtres qu’elles présentent à notre connaissance. Que l’âme qui le peut comprenne donc combien votre éternité plane au-dessus de tous les temps, puisque les intelligences, votre temple, qui n’ont pas voyagé aux régions étrangères, demeurent par leur fidélité à votre amour affranchies des caprices du temps. 15. Et j’ai été reçu dans les bras de votre miséricorde, comme je l’ai appris des père et mère de ma chair, de qui et en qui vous m’avez formé dans le temps ; car moi je ne m’en souviens pas. Tout cela m’a été dit de moi, et je l’ai cru, car il en est ainsi des autres enfants ; autrement je n’ai nul souvenir d’alors. Que je vous aime fortement, et que j’embrasse votre main de toute mon âme, pour que vous me sauviez de toute tentation jusqu’à la fin. 9. Mais « votre miséricorde vaut mieux que toutes les vies ( Ps. On peut invoquer autre que vous dans cette ignorance. Aujourd’hui précepteur, maître, noix, balle, oiseau ; demain magistrats, rois, trésors, domaines, esclaves ; c’est tout un, grossissant au flot successif des années, comme aux férules succèdent les supplices. Quant au silence de l’Ecriture sur la création de cette informité matérielle, on pourrait également l’objecter à l’égard des chérubins et des séraphins (Isaïe VI, 2 ; XXXVII, 16), et de tant d’autres esprits célestes, distingués par l’Apôtre en trônes, dominations, principautés, puissances ( Coloss. I, 2). Pour ceux qui les nient, qu’ils s’assourdissent eux-mêmes tant qu’ils voudront de leurs aboiements ; je les inviterai de toutes mes forces à rentrer dans le calme, pour préparer en eux la voie à votre Verbe. Une misérable dispute, où il était vaincu par un collègue, le pénétrait de plus amers dépits que je n’en éprouvais à perdre une partie de paume contre un camarade. Est-ce dans cette opinion que la matière était informe ; que, là où la forme n’est pas, l’ordre ne saurait être ; que l’absence de l’ordre faisait l’absence du temps, et qu’il n’y avait pourtant là qu’un presque néant, qui, doué toutefois d’une sorte d’être, ne le pouvait tenir que du principe de tout être, et de toute existence ? C’est à ces deux commandements de l’amour que Moïse a rapporté les pensées de ses saintes Ecritures. 26. Et moi, mon Dieu, moi, votre serviteur, qui vous ai voué ce sacrifice de mes confessions, et demande à votre miséricorde la grâce d’accomplir ce vœu, je déclare avec assurance, que vous êtes, par votre Verbe immuable, l’auteur de toutes les créatures invisibles et visibles. XXII, 40). CXIII, 16) ? I, 9) ! « Les ténèbres étaient répandues sur l’abîme(Gen. Raulx, tome I.djvu/9. 14. Dites, où est donc l’erreur ? Où est ce cœur ? Langue; Suivre; Modifier < Les Confessions (Augustin) Augustin d’Hippone. L’humilité de ma langue confesse à votre majesté sublime que vous avez fait le ciel que je vois, cette terre que je fouie, et dont vous avez façonné la terre que je porte avec moi. » Où est ce ciel invisible, auprès duquel le visible n’est que terre ? Mais qui vous invoque en vous ignorant ? Démentirez-vous encore la même voix, qui m’a dit : L’attente des choses à venir devient une vision directe quand elles sont présentes. car sa parole est muette. » Car elle dit aussitôt quelle terre. Mais à l’égard de ce ciel des cieux, les cieux de notre terre ne sont que terre. From Wikisource. Vous étiez ; et rien avec vous dont vous pussiez les former tous deux ; l’un si près de vous, l’autre si près du néant ; l’un qui n’a que vous au-dessus de lui, l’autre qui n’a rien au-dessous d’elle. Et si nous sommes d’accord sur cette lumière du Seigneur qui nous éclaire, pourquoi disputons-nous sur la pensée d’un homme, qui ne saurait se voir comme cette vérité immuable ? vous êtes éternel. Chapitre premier. Et pourrait-il pousser l’héroïsme du dédain, jusqu’à rire de l’épouvante d’autrui, comme mes parents riaient des châtiments que m’infligeait un maître ? Que m’importe si tel ne comprend pas ? Car, s’adressant au peuple juif, à ce troupeau d’hommes grossiers et charnels, il ne voulait lui signaler que la partie visible des œuvres de Dieu. Déjà j’étais alors, et je vivais ; et déjà, sur le seuil de l’enfance, je cherchais des signes pour manifester mes sentiments. Preuve qu’en cette étude une nécessité craintive est un précepteur moins puissant qu’une libre curiosité. je ne me suis moi-même rien donné. Ma mère les voyait ; et elle aimait mieux livrer le limon informe à leurs épreuves que l’image divine à leurs profanations. De là vienne à l’âme la grâce de comprendre jusqu’où son malheureux pèlerinage l’a éloignée de vous, et si elle a déjà soif de vous ; si ses larmes sont devenues son pain, quand chaque jour on lui demande : Où est ton Dieu ( Ps. Les Confessions Reed College. Et lorsque notre pensée y cherche ce que les sens en peuvent atteindre, en se disant Ce n’est ni une forme intelligible, comme la vie, comme la justice, puisqu’elle est matière des corps ; ni une forme sensible, puisque ni la vue, ni le sens n’ont de prise sur ce qui est invisible et sans forme ; quand l’esprit de l’homme, dis-je, se parle ainsi, il faut qu’il se condamne à l’ignorance pour la connaître, et se résigne à l’ignorer en la connaissant. 5. N’est-ce pas vous, Seigneur, qui enseignez ainsi cette âme qui vous parle ? Or, notre Dieu est l’éternité même. C’est donc l’image de l’humilité, que vous avez aimée dans la faiblesse corporelle de l’enfance, ô notre roi, lorsque vous avez dit : « Le royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent [31]. « Vous êtes grand, Seigneur, et infiniment louable ; grande est votre puissance, et il n’est point de mesure à votre sagesse . Ainsi, à cet âge même, que l’on redoutait moins pour moi que l’adolescence, je n’aimais point l’étude ; je haïssais d’y être contraint, et l’on m’y contraignait, et il m’en advenait bien : — je n’eusse rien appris sans contrainte : — mais moi je faisais mal ; car faire à contrecœur quelque chose de bon n’est pas bien faire. Ces premiers enseignements sont bien les meilleurs. Est-ce donc là l’innocence du premier âge ? » Telles sont vos promesses ; et qui craindra d’être trompé, quand la Vérité même s’engage ? Car ils seraient égaux à votre Fils unique, et par conséquent à vous ; et ce qui ne procède pas de vous ne saurait, sans déraison, être égal à vous. ne mesurons-nous pas le silence ? Non, dites-vous. The Confessions Of St Augustine By Saint Augustine. Ce vouloir m’était révélé par le mouvement du corps, langage naturel et universel que parlent la face, le regard, le geste, le ton de la voix où se produit le mouvement de l’âme qui veut, possède, rejette ou fuit. « Les treize livres de mes Confessions louent le Dieu juste et bon de mes maux et de mes biens, ils élèvent vers Dieu l'intelligence et le cœur de l'Homme. J’étais chair, esprit absent de lui-même et ne sachant plus y rentrer [22]. Les Confessions (Augustin) Œuvres complètes de Saint Augustin, Texte établi par Poujoulat et Raulx, L. Guérin & Cie, 1864 (p. 485-498). Tels j’ai observé les enfants que j’ai pu voir, et ils m’ont mieux révélé à moi-même, sans me connaître, que ceux qui m’avaient connu en m’élevant. Vous les tolérez alors, plus tard ils vous révoltent. 38. Mais conservez-les-moi ; car ainsi vous me conserverez moi-même ; et tout ce que vous m’avez donné aura croissance et perfection ; et je serai avec vous, puisque c’est vous qui m’avez donné d’être. Quoi ! Or, s’ils n’aiment dans leur opinion que la vérité, dès lors cette opinion est mienne aussi, car les amants de la vérité vivent d’un commun patrimoine. Quand trouverai-je l’oubli de mes maux dans l’ivresse de votre présence, dans le charme de vos embrassements, ô mon seul bien ? — Quoi donc enfin ? L’avenir n’est pas encore ; qui le nie ? Oh ! « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? quel Dieu encore ! car je ne parle pas de l’insensibilité stupide ; où est le cœur dont l’amour vous enlace d’une assez forte étreinte pour ne plus jeter qu’un œil indifférent sur ces appareils sinistres, chevalets, ongles de fer, cruels instruments de mort, dont l’effroi élève vers vous des supplications universelles qui les conjurent ? EN SAVOIR PLUS Résumé. Une source est plus abondante en son humble bassin, pour fournir, au cours des ruisseaux qu’elle alimente, qu’aucun de ces ruisseaux qui en dérivent et parcourent de longues distances ; de même le récit de votre prophète, où vos serviteurs devaient tant puiser, fait jaillir en un filet de paroles des courants de vérité, que des saignées fécondes dirigent çà et là par de lointaines sinuosités de langage. Il humanise les dieux ! Ce n’était pas meilleur choix qui me rendait désobéissant, c’était l’amour du jeu ; j’aimais toutes les vanités du combat et de la victoire ; et les récits fabuleux qui, chatouillant mon oreille, y provoquaient de plus vives démangeaisons ; et ma curiosité soulevée chaque jour, et débordant de mes yeux, m’entraînait aux spectacles et aux jeux qui divertissent les hommes. Cet être de mon imagination n’était donc pas informe par absence de formes, mais par rapport à des formes plus belles. s’écrie-t-il ; Celui qui fait trembler de son tonnerre la voûte profonde des cieux. Pas un mot qui me fût connu ; et puis, des menaces terribles de châtiments pour me forcer d’apprendre. voilà ma réponse. Je vois clairement cette vérité en votre présence ; qu’elle m’apparaisse chaque jour plus claire, je vous en conjure ! Qui me donnera de me reposer en vous ? CXLV, 8) ; et ils n’ont plus de chute à craindre, car vous êtes leur élévation. Et d’où venait ce dégoût, sinon du péché et de la vanité de la vie ? Que niez-vous ? ô Dieu, seul grand, dont l’infatigable loi sème les cécités vengeresses sur les passions illégitimes ! tout ce qui accroît successivement au pécule du passé entre au domaine de ma mémoire : alors, toute la vie de ma pensée n’est que mémoire : par rapport à ce que j’ai dit ; qu’attente, par rapport à ce qui me reste à dire. [27] » plaintes que je savais imaginaires ; mais on nous forçait de nous égarer sur les traces de ces mensonges poétiques, et de dire en libre langage ce que le poète dit en vers. » C'est un ouvrage fondament… Jusque-là, qu’abusant par mille mensonges, un précepteur, des maîtres, des parents, épris eux-mêmes de ces vanités, je les offensais par mon amour du jeu, ma passion des spectacles frivoles, mon ardeur inquiète à imiter ces bagatelles. Et cette matière, quelle qu’elle fût, d’où pouvait-elle tirer son être, sinon de vous, par qui toutes choses sont tout ce qu’elles sont ? Tout cela est vrai, disent-ils ; mais ce n’est pas ces deux ordres de créatures que Moïse avait en vue lorsqu’il écrivait sous la dictée du Saint-Esprit : « Dans le principe, Dieu fit le ciel et la terre ( Gen. XLI, 3, 4, 11) ? Chapitre XV, Vérités constantes, malgré la diversité des interprétations. Les Confessions. Dites, n’est-ce pas là cette maison de Dieu qui, sans lui être coéternelle, a néanmoins son éternité propre dans les cieux ? » Et : « Ceux-là loueront le Seigneur, qui le recherchent [5]. Souvenirs sans gloire les confessions dun pilote de. Vous l’excitez à se complaire dans vos louanges ; car vous nous avez faits pour vous, et notre cœur est inquiet jusqu’à ce qu’il repose en vous. Donneur de voix : André Rannou | Durée : 11h 37min | Genre : Religion. C’est ce que je ne puis encore pénétrer. vanité des fictions poétiques qu’il aimait. Bishop of Hippo The Confessions of St. Augustine In Thirteen Books. C’est une vérité, que l’informité, ce presque néant, est également exempte des révolutions du temps. On le trouvait bon ; nos devanciers dans la vie nous avaient préparé ces sentiers d’angoisses qu’il fallait traverser ; surcroît de labeur et de souffrance pour les enfants d’Adam. Ou bien, tout ne pouvant vous contenir, contient-il partie de vous, et toute chose en même temps cette même partie ? Or, notre Dieu est l’éternité même. 25. Orthographes et vocabulaires sont du XIXème siècle!) L’ineffable bonheur de contempler votre présence arrête sa mobilité, et depuis son origine, invinciblement attachée à vous, elle s’est élevée au-dessus des vicissitudes du temps. 20. 24. Sollicité, sous les haillons de cette vie, par les paroles de votre sainte Ecriture, mon cœur, ô Dieu ! « Or la terre était invisible et informe » espèce d’abîme profond, sur qui ne planait aucune lumière, chaos inapparent. 2) ; » sans assigner aucun jour à cette création ; je pense que par ce ciel, ciel de nos cieux, on doit entendre le ciel spirituel où l’intelligence n’est qu’une intuition qui voit tout d’un coup, non pas en partie, ni en énigme, ou comme en un miroir, mais de pleine évidence, face à face ( I Cor. Plus certaines et meilleures étaient ces premières leçons qui m’ont donné la faculté de lire ce qui me tombe sous les yeux, d’écrire ce qu’il me plaît, que celles où j’apprenais de force les courses errantes de je ne sais quel Énée, oublieux de mes propres erreurs, et gémissant sur la mort de Didon, qui se tue par amour, quand je n’avais pas une larme pour déplorer, ô mon Dieu, ô ma vie, cette mort de mon âme que ces jeux emportaient loin de vous. Et peu à peu je remarquais où j’étais, et je voulais montrer mes volontés à qui pouvait les accomplir ; mais en vain : elles étaient au dedans, on était au dehors ; et nul sens né donnait à autrui entrée dans mon âme.

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